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« DES AFFECTION - FORGIVE »

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Cadre bois, béton, ciment, verre pilé, pots en verre, résine, bande abrasive, éponges.

Format : 108 x 98

2015

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EXPOSITION COLLECTIVE 14/18 organisée par D.U.N.E. Patrick Thomé - Usine Utopik / Tessy-sur-Vire

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« DES AFFECTION - FORGIVE »

Année : 2015

Format : 108 x 98

Cadre bois, béton, ciment, verre pilé, pots en verre, résine, bande abrasive, éponges.

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A la première lecture, il y a ce terrain de verres pilés jonchant un cadre de 108x98cm, comme une portion de territoire vue d’avion, au milieu duquel deux blocs éponges se posent en élévation sur une ligne de démarcation.

 

Cette ligne d’une largeur de 18 cm est faite de deux bandes abrasives «scotch-brite» qui se décollent l’une de l’autre, créant un vide d’air, un passage qui se profile.

 

Dans ce vide d'air, entre les bandes abrasives, deux pots touchent, par leur ouverture, le sol froid de béton et de bouts de verres. Ils mettent en tension par le centre du cadre deux bandes, comme hors du flot de dévastation.

 

Un pont émerge alors entre les plis. Deux autres pots soutiennent la respiration. On peut y lire «For» et «Give», «For-Give» littéralement «Par-Donner».

 

Ce geste conceptuel tend à donner par-delà l'histoire et ses causes, le « Pardon » comme geste minimal d'une infinie grandeur, geste tenu qui se situe dans les replis de la bande abrasive, dans l'oubli amer et nécessaire pour passer au-delà...Enfin l'éponge de format 14x18, se dresse au-dessus et se donne comme une douceur. C’est ce qui restera possible, le geste d'absorber, essuyer, d'éponger. Cet élément «poreux» renvoi aux œuvres antérieures de l’artiste, de ses peintures particulièrement (série des «Porosités»).

 

L'ensemble dénote, interroge c'est sûr, que veut dire l'artiste ? Il y a évidemment contraste entre deux éléments pourtant liés, comme il est impossible de ne pas penser « guerre » lorsque l'on dit « paix », « jour » et « nuit ».

 

Le questionnement de l'artiste Lydia Steciuk a toujours été « l'entre-deux », le passage, et c'est là que l'on peut trouver un début de solution. Faut-il regarder «Des affection » comme une peinture ? Un geste plastique où les pigments sont avant tout matière, comme lorsque que l'artiste introduit le goudron et la filasse dans ses tableaux...Faut-il regarder la peinture de haut, ou se mettre au même niveau pour en saisir les possibles passages et lectures ?

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Texte de Baptiste Vanweydeveldt

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